Expo .tiff 2022 - Emerging Belgian Photography
24.06.2022 - 28.08.2022
Alice Pallot, Arian Christiaens, Barbara De Beuckelaere, Cédric Kouamé, Emile Rubino, Gülşah Ayla Bayrak, Lars Duchateau, Ligia Popławska, Rami Hara et Seppe Vancraywinkel.
Chaque année le FOMU sélectionne 10 photographes prometteurs qui résident ou travaillent en Belgique. Il les embarque dans un parcours évolutif articulé autour de rencontres, du magazine catalogue .tiff et d'une exposition collective.
.tiff est un échantillon de la diversité et de la dynamique de la création photographique en Belgique. Avec .tiff, le FOMU accorde aux talents de demain une plate-forme ouverte sur un public et un réseau plus larges.
En 2022, .tiff célèbre dix années d'existence. Depuis 2018, il fait partie de FUTURES, une collaboration entre le FOMU et autres partenaires européens.
PHOTOGRAPHES
Alice Pallot
SUILLUS, Looking at the sun with closed eyelids illustre une journée ordinaire dans la vie de la photographe Alice Pallot durant le premier confinement sanitaire de 2020. Avec ses amis, elle se rend au Sahara de Lommel, une vaste étendue de sable située au Limbourg belge. L'endroit semblait voué à la désertification après des années de pollution causée par l'homme, mais grâce au champignon Suillus, une espèce locale, la flore et la faune ont pu se rétablir et prospérer malgré les conditions difficiles. Dans son exploration, Pallot guette l'invisible, joue avec les objets rencontrés au hasard de sa quête, recycle ce qui croise son chemin. Pallot manipule délicatement chaque photo. Sur place, sans retouche numérique. Cela donne des images flottant entre réalité et science-fiction.
Arian Christiaens
Bon sang ne saurait mentir : Arian Christiaens le confirme lorsqu'elle part en quête de sa place en tant que photographe, femme, amante et mère. Dans son projet In Camera, Arian Christiaens entre dans la peau de sa mère et de son père. Elle se penche sur les archives familiales, combinant ses propres photos avec celles que ses parents avaient prises en leur temps. Christiaens nous regarde à travers les yeux de sa mère, l'objectif de son père, les miroirs et l'appareil photographique. Nous suivons son regard rétrospectif qui trace notre portrait et celui du média photographique.
https://www.arianchristiaens.com/
Barbara Debeuckelaere
Dans Slobozia, Texas, Barbara Debeuckelaere examine l'impact de la série télévisée américaine Dallas sur la population roumaine. Cette fiction évoque la cupidité des magnats du pétrole. Les autorités roumaines ont autorisé sa diffusion dans les années 1980 pour mettre les spectateurs en garde contre les dérives capitalistes. Mais le dirigeant communiste Nicolae Ceaușescu ne s'attendait pas à voir Dallas susciter autant d'engouement populaire. Après la révolution de 1989, un riche fan de la série est allé jusqu'à construire un ranch sur le modèle de la maison des Ewing. Debeuckelaere présente les amoureux roumains de la série télévisée comme les personnages glamour de Dallas : tout en jouant un rôle, ils laissent transparaître leur propre tristesse, leurs espoirs et leurs rêves disparus. En même temps, l'artiste attire l'attention sur le contraste avec la réalité complexe qui règne en Roumanie.
http://barbaradebeuckelaere.com/
Cédric Kouamé
En Côte d'Ivoire, Cédric Kouamé est tombé sur les archives photographiques de la Hosanna Community, une association chrétienne fondée dans les années 1980 par Georges Adoh. La communauté est présente encore aujourd'hui dans la population ivoirienne.
Moisissures et archives ne font pas bon ménage aux yeux des archivistes et conservateurs. Pour Kouamé, c'est le paradis. Les photos ont manifestement subi les outrages du temps. Le projet Hosanna Community transforme Kouamé en archéologue visuel. Il donne une nouvelle vie aux images. L'empreinte laissée par les années y ajoute une strate organique.
https://www.instagram.com/kccedric/?hl=nl
Emile Rubino
Training est un documentaire complexe, surréaliste, qui interroge le statut d'auteur. Emile Rubino a réalisé ces clichés il y a dix ans, à l'occasion d'un cours sur l'exposition en photo. À l'époque, il étudiait la photographie à la Emily Carr University of Art and Design de Vancouver. Sur ces photos expérimentales, nous pouvons voir son professeur et ses condisciples. Initialement, elles n'étaient pas destinées à être exposées. Ou quand l'œuvre d'art naît sans vocation artistique. Cette philosophie atypique nous conduit au cœur de la pratique de Rubino. Il explore les limites de son média pour encourager une réflexion critique sur l'art.
https://www.instagram.com/emilerubino/
Gülşah Ayla Bayrak
Gülşah Bayrak puise l'inspiration de Bloody Hamam dans les ressemblances et les différences entre Orient et Occident, Europe et Asie, homme et femme. Chaque œuvre peut être vue isolément comme une provocation. Mais en même temps, la série nous invite à surfer avec l'artiste sur une vague de poésie. À la fois impulsif et philosophique, nihiliste et utopique : le travail de Gülşah Bayrak n'est pas plus facile à définir que la photographe elle-même. Pratiquant un langage esthétique ludique et critique, l'artiste soulève aussi les questions fondamentales de la migration, de l'identité et de la vérité.
Lars Duchateau
Avec Limburg, Lars Duchateau propose une interprétation visuelle des coupures du journal Het Belang Van Limburg entre novembre 2019 et avril 2022. À l'origine, ces articles étaient publiés sans images, hormis une photo de stock générique ici et là. Duchateau documente minutieusement les endroits du Limbourg où les faits se sont déroulés. À cette fin, il utilise des supports analogiques et des appareils grand format. Dans ce processus créatif lent, le photographe confère à l'anodin un étonnant sérieux. Il souligne avec ironie la volatilité que nous attribuons généralement à la presse quotidienne et aux médias.
https://www.instagram.com/larsduchateau/
Ligia Popławska
Imaginez : du jour au lendemain, vous perdez l'odorat, la vue ou le toucher. Dans Fading Senses, Ligia Popławska considère l'impact de la perte des sens sur notre santé mentale et explore la notion de solastalgie. La solastalgie est la détresse psychologique et le stress qui accompagnent le changement climatique. On parle aussi d'éco-anxiété ou de deuil environnemental.
Nos sens relient directement l'homme à la nature. Lorsqu'ils sont compromis, cela nous touche au plus profond. Ajoutons-y des bouleversements fondamentaux en matière d'écosystèmes et de climat, et nous ressentons une grande détresse, voire un stress existentiel. Cette déconnexion apparaît dans les étranges photos de Popławska. Tout en subtilité, elles révèlent les répercussions mentales, émotionnelles et physiques des changements sur notre ressenti et notre cadre de vie.
Rami Hara
Des hijabs et durags aux reflets étincelants sont à l'origine des séries de photos Hooyo, Project Ciidna et Durag, signées Rami Hara. La tenue somalienne traditionnelle se distingue par des étoffes opulentes, hautes en couleurs. Rami Hara élève ses modèles au rang d'entités royales ou divines par l'entremise de leurs habits. Il cherche à créer une image positive de la diaspora africaine, contrastant avec les problèmes ubiquitaires qui entravent son développement. Les majestueux personnages de l'image sont des membres de la famille et des connaissances de Hara. Une famille qui occupe une place importante pour l'artiste. On le voit surtout dans Hooyo : la mère du photographe en est l'inspiratrice, toute d'élégance et d'originalité.
Seppe Vancraywinkel
Cela fait plusieurs années que Seppe Vancraywinkel travaille sur Within The Bubble of Surroundings, une ode à l'amitié et à la liberté. Une bande de jeunes adultes explore ce qui l'entoure et nous emmène dans son monde intérieur. Participant plutôt que spectateur, Vancraywinkel dresse le portrait de ses amis. Son regard romantique sape le stéréotype masculin. Décontracté, le style de Vancraywinkel invite à un temps d'arrêt. Grimpons, sautons, évadons-nous pour vivre des instants hors du temps.
https://seppevancraywinkel.com/
A PROPOS DE .TIFF
En 2022, .tiff célèbre dix années d'existence. Durant cette décennie, une centaine d'artistes ont pris part au projet. Le FOMU souhaite offrir aux talents émergents une tribune qui leur permette de toucher un public plus large par l'entremise du feed-back et du réseautage, d'une publication et d'une exposition collective.
Depuis 2018, .tiff fait partie de FUTURES, une collaboration entre le FOMU et un nombre croissant de partenaires européens (21), d'entres autres the British Journal of Photography (UK), CAMERA - Centro Italiano per la Fotografia (IT), Hyères Festival (FR) , Fotofestiwal Lodz (PL), PHotoESPAÑA (ES), PhotoIreland (IR), Photo Romania Festival (RO), Robert Capa Contemporary Photography Center (HU), Triennial of Photography Hamburg (DE) et Copenhagen Photo Festival (DK).
En coopération avec Creative Europe et Sofam.
IMAGES DE PRESSE & INTERVIEWS
Pour des images de presse, des interviews ou une visite de presse, vous pouvez contacter Isabelle Willems et Sarah Skoric.
Le magazine portfolio .tiff est en vente à la boutique du musée au prix de 4 €. Pour un exemplaire presse vous pouvez contacter Isabelle Willems et Sarah Skoric.
Isabelle Willems
Sarah Skoric